Optima

Et donc, je suis chez moi.

Malade !
J’ai été voir le médecin ce matin, j’ai donc une sorte de grippe. J’étais surtout inquiète pour mes douleurs dans le dos, mais visiblement, rien d’alarmant. Doliprane + patience.

Nan, le truc c’est que j’ai du rentrer chez moi aujourd’hui même. Je m’explique : comme je l’ai déjà dit mon médecin traitant actuel est du côté de chez mes parents, à une heure de route environ de chez moi. Ce matin ça n’allait pas mieux, pas mieux du tout, alors j’ai appelé ma maman. Elle est venue me chercher, j’ai vu mon médecin et on est rentré à la maison. Je sentais qu’il… que c’était pas tout normal, tranquille, peace and love le quotidien là bas. Et j’avais pas trop la force de supporter les angoisses de ma mère et tout. Mais je ne voulais pas être égoïste non-plus en repartant aussitôt. Donc au début, je voulais rentrer tout de suite, mais après je me suis dit que je pouvais bien rester un jour ou deux. Je suis montée écrire un mail à mon psy pour annuler mon rendez-vous de lundi prochain. Ma mère est venu dans ma chambre quelques instant plus tard… Elle, elle préférais que je reparte. Elle m’a un peu fait peur en me disant que ce weekend n’allait vraiment pas être drôle, genre piiiire que le weekend dernier, que ça allait exploser et tout. Ah, ba là j’avais envie de repartir illico presto ! Et puis elle a réfléchis deux minutes et elle a regretté ses paroles, préférant que je passe la nuit chez eux, pour voir si mon état n’empirait pas. Mais dans ma tête c’était trop tard, c’était tout vu, je voulais rentrer!
Et donc, je suis chez moi.

Je suis tranquille, je mange ce que je veux, je passe mon temps allongée, sur l’ordi. Je n’ai a subir la détresse, les angoisses et les colères de personne. Mais quand même, je suis inquiète.
Ma mère avait l’air vraiment mal de me raccompagner comme ça, aujourd’hui. Elle avait l’impression de me mettre à la porte. J’étais pas en état de la rassurer de toutes mes forces, mais je pense qu’elle a bien fait.
Elle a dit aussi que cette situation ne pouvait plus durer, qu’elle allait trouver une solution. J’ai eu envie de lui répondre que… ça faisait déjà quelques mois que c’était bien pourri.

Des fois j’envie les enfants dont les parents ont divorcés et qui peuvent vivre dans la paix.

Je ne sais pas du tout comment ça va s’arranger tout ça. Si seulement je pouvais être moins dépendante d’eux. Tant sur le plan matériel que pratique.

On se déchire. On se rapprochait tout juste et… on doit se quitter.

Ma mère regardais où on pourrait mettre un lave linge dans ma cuisine. Elle y tenait vraiment. Peut-être que ce n’était pas pour me faire plaisir (ce serait un pas vers l’autonomie pour moi, chose que je recherche) mais pour se rassurer elle-même, savoir que je pourrais passer un mois (même plus?) sans rentrer chez eux ?

Je sais pas… où je serais aujourd’hui si en quittant le lycée j’avais du retourner vivre chez eux… ni dans quel état je serais. Bref, restons optimiste, ça aurait pu être bien pire !