Ce weekend elle passe deux nuits chez mes parents. Je vais peut-être y aller aussi. Comme pour tenter une ultime fois de réparer notre lien...
Je ne sais pas. J’hésite.
J’ai l’impression que rien n’avance. Je m’enlise. J’ai cette sensation de me faire bouffer par la situation.
Mes rdv avec mon psychiatre ne servent plus à rien. Je n’ai rien de neuf à lui apporter, à m’apporter en fait. Rien n’évolue positivement pour moi.
Mon copain a eu (en quelques sortes) son appartement. Maintenant ma fille vit avec lui. C’est nouveau. Je me retrouve donc dans la même ville que ma fille. Je l’ai vue samedi dernier. Sur le coup ça se passait pas trop mal mais c’est après, je me suis sentie mal. Je ne saurais pas dire de quoi ou comment mais… ça ne va pas. Quand je vois ma fille, je repense à tout ce que je ne suis pas pour elle. A tous ce que j’aurais du faire. Comme une mère digne de ce nom. Je n’ai rien d’une mère.
Elle est mignonne, elle est sympa mais… franchement je n’ai pas d’amour… pas CET amour là pour elle. Je l’aime bien, mais sans plus. Je ne la déteste pas. Mais c’est tout. Pas de sentiments dignes de ce nom pour elle. Je culpabilise à mort.
Les gens me disent qu’elle me reconnait, que je suis quelqu’un de particulier pour elle. Qu’elle sait que je suis sa mère. Que des conneries, je n’y crois pas. Elle m’aime bien parce qu’elle est de nature sociable, c’est tout.
Donc mon copain est occupé par ma fille. Je ne veux pas voir ma fille. Alors comment je vais voir mon copain ? Je l’aime et ça me déchire que notre situation soit ce qu’elle est. Je sais qu’il souffre de me voir souffrir. Et ça me fait souffrir de savoir qu’il souffre à cause de moi.
J’ai des pensées suicidaires. Je m’accroche. J’essaie de me divertir. De rester zen et tout ça. Mais au final… oui, j’ai des pensées suicidaires. Je sais que je suis loin de passer à l’acte mais c’est quand même dérangeant d’avoir ce genre de pensées.
J’ai des problèmes de santé. Mal au ventre. Je dois faire une écho dans deux semaines. Ca ne me semble pas anodin comme douleur. Je veux dire… que j’ai quelque chose ou pas, c’est psychosomatique. C’est mon corps qui crie ce que je suis incapable de dire.
C’est la merde.
]]>Mon copain est confiné avec notre fille chez lui car son colloc a le covid. Je suis soulagée de savoir qu’ils ne vont pas débarquer chez moi à l’improviste.
On a eu un rdv au service de pédopsychiatre mercredi. Ça fait un peu avancer les choses. Ma mère dit qu’elle ne me mettra plus la pression. J’attends de voir.
J’ai envie de finir l’écriture de mon roman. Je n’avance pas aussi vite que je le voudrais. Ça me prend la tête. J’ai l’impression que ce que j’ai à faire est facile et pourtant je n’y arrive pas.
Je suis tellement pas performante dans la vie.
]]>Je ne suis pas prête à aller mieux. Tant que je vais mal je suis comme protégée. Quand j’irai mieux je devrais faire face à mes responsabilités. Alors je préfère aller mal.
Mon psychiatre m’a proposé un séjour en clinique. J’ai décliné. Envie de voir personne. Pas envie de faire des activités. De suivre une thérapie poussée.
Qu’on me laisse seule avec mes médocs sous ma couette !
Il y a deux semaines je devais partir avec mon copain en vacances. J’avais tout payé. Mais entre la dépression et l’agoraphobie j’ai tout annulé. Voilà. C’est ça m’a vie, avoir des projets qui n’aboutissent jamais.
J’ai fait le constat que ma vie n’a jamais été si peu productive. Avant je faisais de la photo, des vidéos, du modelage, de la peinture,... Je cuisinais, je prenais soin de moi et de mon environnement. Mais plus rien de tout ça maintenant. Ça me déprime d’être devenue si vide.
Je me sens grosse et moche. Inutile.
J’ai aidé mon copain pour certains trucs administratifs. Ça m’a fait du bien d’être utile pour lui. Et on a beaucoup discuté. Ça va mieux. Hier on a fait l’amour. C’était bien.
]]>Ça faisait longtemps que je n’avais pas eu aucune libido. Même entre moi et moi même c’est tendu. Pas envie, vraiment pas envie de sexe. La faute aux nouveaux médicaments ? Bon peu importe, je peux bien vivre sans sexe.
Passons aux choses sérieuses. J’envisage vraiment de tout abandonner. D’abandonner ma fille. C’est trop douloureux de… J’arrive pas à expliquer.
J’y arrive pas et c’est pire d’essayer et d’échouer plutôt que d’abandonner. Je sais plus ce que je dis.
Bien sûr, ces derniers temps j’ai pensé au suicide. Je suis bien loin de passer à l’acte. J’ai appris des choses sur la mort cette année. Et sur la religion aussi. Le suicide, c’est problématique. Avant je pensais que la mort signifiait la fin de tout. Qu’une fois mort, il n’y avait plus rien. C’était flippant mais très réconfortant. Maintenant, je pense qu’au contraire il y a encore quelque chose après la mort. C’est mille fois plus flippant. Et que ce quelque chose, après un suicide, ne doit pas être fun fun. J’ai peur que ce soit pire que d’être vivante même mal vivante. Je ne parle pas d’enfer. Plutôt d’une érance douloureuse. Donc le suicide n’est plus vraiment une option. Merde.
Avec ma famille c’est compliqué aussi. Mon grand frère est étrangement le plus sympa avec moi. On n’a jamais été très proche mais c’est de lui que je me sens la moins jugée. Avec mon petit frère on s’éloigne. Il a mille truc à gérer de son côté. Le pire c’est avec ma grande soeur. Elle m’a avouée être en colère contre moi. Par rapport à ma dépression post partum. J’essaie de lui dire que ce n’est pas de ma faute si je suis nulle comme mère mais bon… Avec mon père ça va bien je crois. Mais avec ma mère c’est tendu. Je crois qu’elle en veut à mon copain. Elle est un peu hargneuse envers lui. Même si c’est compliqué entre lui et moi, j’ai besoin qu’on le respecte. Donc c’est tendu. Et à part mon copain je n’ai toujours pas d’amis. Donc ouais, je me sens assez seule dans tout ça.
]]>Ça me manque tellement… Nous. Juste nous, l’an dernier. Quand on était aveuglé par l’amour. Quand on était heureux et insouciant. Quand c’était nos débuts. Est ce qu’un jour on reviendra à ça ? Je ne pense pas. On doit faire ce deuil de nous.
Demain on doit s’occuper du moyen de garde pour notre fille à la rentrée. J’espérais qu’elle allait rester avec moi. Mais rien ne se passe comme prévu. Ça me fend le cœur de devoir lui chercher un moyen de garde. C’est difficile pour moi. Un échec. Un de plus.
J’ai aussi du mal à prendre mes responsabilités. Parce qu’on me les as retirées pendant un moment. Et là on me demande de les reprendre d’un seul coup. Bref.
J’ai très hâte de voir mon psychiatre mardi. Il faut vraiment que j’arrive à lui parler !
Ensuite l’aprem on va se faire vacciner avec mon copain. Il a la phobie des aiguilles. Ça lui fait vraiment peur. Mais il va y aller quand même. Il a cent fois plus de courage que moi.
J’ai regardé ce matin des vidéos qui retracent mois par mois l’évolution des bébés. La mienne va avoir 4 mois dans quelques jours. J’ai regardé les vidéos du quatrième, cinquième et sixième mois. En principe elle fera du quatre pattes en octobre. J’ai trop hâte qu’elle grandisse. Je me dis, et j’espère fort, que tout ira mieux quand elle sera plus grande. Si ça n’arrive pas ça va être dur. Mais je garde espoir. J’essaie.
Je vais devoir déménager. Vivre dans un trente mètres carrés avec un bébé c’est pas ouf. Bon elle ne vit pas avec moi mais ce serait confortable d’avoir plus grand. C’est quelque chose qui me stresse un peu.
Je suis sensibilisé à la dépression post partum. J’essaie de trouver des témoignages de femmes qui ont connus ce que je connais actuellement. Mais je ne vois personne dans ma situation. Les femmes qui témoignent ont toujours su, malgré tout, s’occuper de leur bébé. Moi je serai incapable de rester 24 heures seule avec ma fille. Quelle genre de mère est comme ça ! ?
J’aurais tellement aimé être capable de bien plus pour elle. Mais ça me dépasse. Je m’en voudrais toute ma vie.
Ça me fait bizarre aussi de ne pas l’aimer à la folie. Je l’aime bien mais je peux vivre sans elle sans problème. Elle ne me manque pas. J’aimerais bien avoir de l’amour pur pour elle. Comment ça vient ça ? Au fur et à mesure ? J’espère qu’un jour je l’aimerais plus que ça. Sinon c’est nul. J’espère aussi que je n’agirai pas par devoir mais par envie, avec passion.
J’ai du mal à me dire que c’est ma fille. Pour moi c’est le bébé, pas mon bébé.
Pauvre enfant, ça commence mal pour elle ici bas.
Durant la grossesse j’ai appris que c’est l’enfant qui décide de s’incarner dans le fœtus que porte sa mère. C’est l’enfant, son âme qui choisit sa famille. On y croit ou pas. Mais ça me rassure. Même si je comprends vraiment pas pourquoi ma fille m’aurait choisie. Elle s’est peut-être trompée ?
J’ai rdv avec mon psychiatre mardi prochain. Quand je vais mal j’ai du mal à parler. Il faut vraiment que je m’exprime sur tout ça. Ça doit sortir !
C’est horrible à dire mais j’aimerais tellement les quitter, ma fille et mon copain. Je sais pas si c’est la dépression ou si c’est profondément ce que je souhaite. Mais ma vie .... Non sérieusement, ça peu pas être ça.
Demain mon copain risque de tenter de me baiser. Je dis bien "baiser" et non pas "faire l’amour". Oh j’ai besoin d’amour, de tendresse. Mais ce qu’il veut me faire… J’ai l’impression qu’il veut juste se vider les couilles. Qu’il se trouve une autre meuf pour ça!! ! Pitié !
J’ai pris un tercian vers 19h. Il me faut deux heures avant d’en ressentir les effets. J’ai hâte !
Mais depuis que j’ai accouché je m’endors facilement. Pas à chaque fois mais c’est vraiment plus simple qu’avant. Je pense que c’est grâce aux séances d’hypnose que j’ai répété plein de fois. J’ai un peu l’impression de m’auto hypnoser à force. J’arrive à m’endormir alors que je suis furieuse. C’était impensable avant.
Bon déjà j’ai une petite fille. Ça ne se passe pas du tout comme je le voulais. Après sa naissance je suis vite tombée en dépression. Elle vit chez mes parents. J’ai du mal à reprendre ma place de mère. J’ai vraiment honte d’en être arrivé là et c’est pour cette raison que je ne vais pas m’étaler d’avantage. J’essaie de garder espoir. Je me dis que les choses vont bientôt changer. Ça reste très dur à vivre.
J’ai compris il y a quelques semaines que lorsque j’ai décidé d’avoir ce bébé, j’étais en pleine phase maniaque. Ça se voit si on relit mes derniers textes. On m’avait collé un diagnostic de schizophrénie mais il semble que je sois plutôt bipolaire. Au final ça reste une souffrance. Mais j’ai un bon psychiatre. C’est déjà une très bonne chose.
Ce soir j’ai une question qui me taraude. Je n’arrive pas à en voir le bout. J’ai des problèmes avec mon copain. On s’entend bien. Enfin on n’est pas du genre à s’embrouiller. J’ai finalement assez peu de choses à lui reprocher. Sur plein d’aspect il est super. Mais… Mais… Ouais. C’est au niveau du sexe. Dernièrement, je n’ai plus de libido. A cause de mon nouveau traitement ? A cause de la dépression ? Autre chose ? Sauf que mon gars, lui, il a envie. Argt c’est débile. Le truc c’est que je lui dis non quand je ne veux pas mais… Ça ne l’arrête pas vraiment. Ce midi il a essayé de me forcer. Il était sur le départ et comme on était dans le couloir j’ai ouvert la porte et je suis sortie sur le pallier pour l’arrêter. Il avait réussi à défaire le bouton de mon jean. Il a vraiment plus de force que moi. Je déteste qu’il me domine de cette façon.
J’ai essayé de le quitter genre… 3 ou 4 fois depuis qu’on est ensemble (15 mois) mais ça ne marche pas. Ça me rend ouf. Sur le coup il fait genre "Ouais ok, si tu veux". Ensuite il fait comme si je ne l’avais jamais quitté. Rien ne change. Je ne sais pas quoi faire pour qu’il se détache de moi !! ! Rien ne semble le rebutter venant de moi. Je ne le déteste pas. Pas du tout. Mais être dans une relation amoureuse en ce moment, pour moi, c’est compliqué. Le couple tout ça, ça me prend la tête. L’avoir comme ami, oui. Comme amant et amoureux, non.
Je pense même qu’on a besoin de ça pour continuer. En situation de couple j’étouffe et c’est mauvais pour notre entente à long terme.
Je ne sais pas quoi faire.
J’ai hâte qu’il se trouve une nouvelle meuf. Ça m’aiderait vraiment qu’il tombe amoureux d’une autre fille.
]]>Si son but c’était de me faire changer d’avis bah… Non ça n’a pas marché. En revanche si y’a un truc que je vais changer, c’est de psy.
J’ai choisi de diminuer progressivement ma prise de Téralithe. Ce truc m’a niqué la thyroïde, c’est suffisant.
Avec Éros on a arrêté de fumer. Pour moi ça fait deux jours. C’est très dur. Enfin non pas si dur que ça mais… Dur quand même. J’ai peur de pas tenir mais ce serait tellement bien pour le bébé !! ! Déjà là j’avais pas mis de patch. J’en mettrai un demain ça sera peut-être plus facile.
L’agoraphobie s’emplifie. Avec mon chien sortir, même sans lui, était un peu plus facile. Mais là ça redevient compliqué comme avant que je l’ai. J’ai envie de sortir mais… Sortir est un gros effort. C’est la putain d’agoraphobie de merde. J’en ai trop marre de ne pas pouvoir faire ce que je veux.
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J’ai 3 jours de retard dans mes règles. Un transit perturbé. Les veines de mes seins hyper visibles. Pas de signe d’arrivée de mes règles. J’ai refait un test avec Éros hier soir. C’était cool de le faire avec lui. Négatif. Mais je sais que je veux qu’il soit là pour le prochain. Voir son excitation durant l’attente est agréable. J’avais pour idée qu’une fois qu’on a du retard dans ses règles, le test est directement fiable. Haha. Visiblement non. D’après mes recherches il peut l’être seulement à dix jours de retard. Donc on attend la semaine prochaine. Je ne suis qu’à trois jours mais ces trois jours sont très longs. J’ai tellement hâte de savoir. Et je veux tellement ce putain de test POSITIF !!!! ! Mais ça va passer vite (et pas assez vite en même temps). J’ai peur que mes règles arrivent, comme ça, d’un coup. Quand je vais aux toilettes, c’est le grand suspens à chaque fois. Non mais ce serait fou de tomber enceinte si facilement ! Je fume (et je culpabilise de ouf. Je vais sans doute ne plus pouvoir le faire une fois que le test sera positif) et je prend des médocs qui atteignent la fertilité. De son côté Éros fume (moins que moi) mais à part ça c’est un mec sain (plus que moi). Il faut qu’on sache vite si je suis enceinte car si c’est le cas, j’ai plein de rdv à prendre, part rapport à mon traitement justement. Je déconne pas avec ça, même si j’ai fait le truc à l’envers.
Donc je disais que ça va passer vite parce je vais faire un petit tour chez mes parents, notre grand ami néerlandais y sera. Peut-être qu’Éros viendra. C’est important qu’il rencontre ma famille AVANT qu’ils apprennent ma grossesse (si je suis enceinte...). Si ils le voient sans savoir, ils vont l’adorer. Si ils le voient après l’avoir appris, ils seront moins ouverts et plus suspicieux. Genre "non mais c’est qui ce mec pour engrosser notre fille/soeur !?". Surtout qu’à la base je ne voulais pas d’enfants. C’est un gros retournement de situation. Mais quand je suis avec lui j’ai juste hâte, juste envie de plonger dans la vie. LA VIE.
J’ai toujours de gros problèmes de sommeil. J’ai fait une prise de sang ce matin, ma TSH a baissé. Ce que je trouve bizarre. Je crois que c’est un truc qui peut arriver en début de grossesse. Donc, je me fais encore des films. J’ai honte. Il y a si peu de chance pour que je sois enceinte. Et pourtant cette histoire de TSH m’a remis le doute. Y’a une promo au bout de dix test de grossesse acheté ou pas ? Je gère comme je peux. Si ça m’aide d’en faire je n’ai pas beaucoup de raisons de m’en priver. A part financièrement. On verra ça demain matin. Peut-être que je ne ressentirais même plus le besoin de le faire.
Mais là, il faut que je dorme.
Je laisse passer la nuit. Mais demain, en principe, je donne le feux vert à Éros pour baiser sans préservatif. C’est fou. Et oui on fait pas les choses dans l’ordre. Il serait plus approprié de prendre rdv avec l’endocrino, ma psychiatre et l’assistante sociale AVANT de "chercher le bébé" (c’est comme ça qu’il dit et j’adore). Mais tout ces gens vont… Me dissuader. Je sais que je suis dissuadable. Mais je sais ce que je veux. Comment expliquer ? C’est comme si je voulais me suicider. Je sais que c’est pas normal alors je vais aux urgences pour que des médecins m’en empêchent. Mais si ce que je veux vraiment c’est de mourir, bah je vais PAS aux urgences. Bon c’est pas malin d’utiliser le suicide comme exemple mais c’est le genre de truc qu’on peut vouloir vicéralement. J’ai pas envie qu’on me juge avec ce bébé. Qu’on me dise "meuf t’as péter un câble, tu connais ce gars depuis seulement un mois?!" Bah ouais !! ! Et justement !! ! Justement !
Je vais surveiller de près le début de cette grossesse, quitte à faire un test tout les deux jours. Et dès que je sais que je suis enceinte, je cours voir ces gens. Mais pas avant. Là je pense que mon ovulation vient de passer mais on va tenter quand même ! Je sais pas pourquoi, j’ai la sensation que je suis très fertile. Bizarre de croire ça. Je confond peut-être avec mon désir ? On verra ça bientôt !!!...
J’espère que je serai vite enceinte. J’espère que ce bébé sera en bonne santé. Pour le reste, c’est secondaire. Même si je me tape une grosse dépression, c’est secondaire. Tout ce que je veux c’est un bébé en bonne santé, avec Éros. Faire les choses dans le mauvais ordre est un peu risqué pour la santé du bébé, je sais. Mais faire les choses dans l’ordre, c’est risquer de ne pas faire ce bébé.
J’ai toujours des soucis de sommeil. Je suis épuisée, je commence à m’endormir et bam ! la nervosité me frappe de plein fouet. Une nervosité physique. Sans doute lié à mes soucis du syndrome des jambes sans repos qui s’accentue au printemps. Et ces histoires de bébé ?
Tout à l’heure Éros est arrivé chez moi et il s’est fait une omelette. Il l’a mangée. Puis il a fait la vaisselle. Mais il a pas lavé juste ses trucs, il a TOUT lavé. Pendant ce temps j’étais allongée sur le canap, moitié endormie, un quart gênée, un quart en train de savourer. Un homme qui fait la vaisselle de sa meuf, ça ça m’excite, haha ! Mon père fait la vaisselle genre 5 fois par an. J’ai pas vu beaucoup mes frères la faire. Donc ouais, quand je vois un homme faire la vaisselle, je suis émue. Ça me suffit pour vouloir faire un gosse avec lui, hahahahaha!!! !
Non, plus sérieusement, c’est pas ça qui me motive. Le voir faire la vaisselle me rassure. Mais c’est pas l’objet de ma motivation. Ce qui me plaît le plus c’est son optimisme. Avec lui jamais de problèmes, que des solutions. Il n’est inquiet de rien. Il est confiant. Un jour ça va m’énerver tout ça, mais c’est une bonne chose qu’il soit comme ça. On s’équilibre. J’aime aussi sa façon d’être dans l’action. Ce mec transpire la VIE. Et c’est plutôt sympa la vie ! "Chercher un bébé" avec lui c’est dire oui à la vie. Dire oui à l’avenir. C’est niquer ma maladie, lui cracher dessus. C’est avancer en courant, fini mon élan d’escargot. C’est mettre au monde un être à aimer d’un amour trop grand pour être supporté seule. C’est revivre les étapes de la vie, avec le point de vu de la sagesse d’Éros. C’est pardonner au passé, à mes parents. C’est être avec le monde.
Je suis convaincu que faire un enfant est un acte égoïste. On le fait pour soit, faut pas se mentir. Je lui rendrai au centuple ce qu’il sera obligé de me donner, juste en étant en vie avec nous. J’espère qu’il ne m’en voudras pas de l’avoir mis au monde. J’espère qu’il aimera son père, qu’il l’adorera.
J’espère qu’on sera tous les trois heureux, comblés d’amour et de joie.
Et je crois au plus profond de moi, que même si ce ne sera pas toujours facile, c’est possible. C’est vraiment possible.
Je me sens plutôt bien. Mais… Ça me demande vraiment beaucoup d’énergie d’aimer Éros. Sans compter que je pense sans cesse au bébé. J’en ai envie, à un point… C’est flippant. Je ne me reconnais pas. Ça fait vraiment peur. J’ai envie d’être Maman, avec Éros comme père. C’est fou. C’est… perturbant. Je me sens presque aliénée par ces idées. Je ne sais pas dire à quel point je suis folle ou bien lucide sur la situation. Et j’ai personne avec qui en parler. À part Éros je veux dire. Je devrais envoyer un message à mon ex psy?...
Genre, les nausées c’est horrible. J’ai très peur de vomir. Pourtant quand j’entends des témoignages de meufs qui ont eu des nausées durant leur grossesse je ne me dit pas "quel enfer, jamais de la vie je veux vivre ça !". Non. Je me dis "bon bah, ok. J’accepte le risque des nausées.". Nan mais… Wow ? !
J’ai dépensé trop d’argent avec cette phase maniaque. Fait chier.
Peut-être que le sommeil arrive. Je vais tenter ma chance.
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Après il a fait un truc… Étonnant. Très intime. Il a pris une paire de ciseaux et il a taillé mes poils pubiens. Il était là, entre mes cuisses, concentré sur sa tâche. C’était un peu bizarre, mais c’était bien.
Puis on a baisé.
Il était au dessus de moi quand il a joui. Il n’est pas du genre à gémir mais je voyais bien qu’il était en train de cracher la purée. C’était un beau moment. Mes mains sur son visage mouillé de transpiration. Son regard dans le mien.
Bon. Le soucis c’est que c’est très dur pour moi de vivre tout ça. Je tiens vraiment à lui. Ce serait vraiment plus simple si c’était un peu un connard. Mais là le gars cuisine pour moi ! Que je sois amoureuse ou pas, il est dans mon coeur. Et c’est lourd à supporter. C’est épuisant d’aimer. Je me sens faible à cause de mes sentiments. Putain c’est super dur à expliquer ! Le problème c’est pas quand il est là. Je supporte sa présence physique. Le problème c’est la place qu’il prend dans mon coeur. J’étouffe. Mais il n’y est pour rien. A part d’être génial. Je rêve presque qu’il fasse quelque chose de mal, quelque chose pour me donner une bonne raison de le quitter. Ça me fatigue de l’aimer. Mais je l’aime. J’ai l’impression de m’y perdre. Il n’y a pas d’issue. Le quitter est impossible. Continuer fait peur. Putain les émotions et les sentiments, c’est la pire chose.
Mon chien me manque. Avec lui c’était simple l’amour. Lui il ne m’aurait jamais quitté. Ouais aimer un chien c’est plus simple. C’était dur au début, mais c’est plus simple qu’avec un être humain.
(Oui je compare souvent Éros et mon chien).
Revenons à ce que je ressens. Je me sens fatiguée. Triste. Faible. Toute petite face au monde. J’ai envie d’avancer, de zapper les semaines à venir. Juste avancer. Mais pas l’énergie. Comme d’hab. J’ai envie de construire quelque chose. J’ai envie de rester au lit pour toujours.
Mon chien me manque. Je voudrais lui dire merci de m’avoir fait rencontrer Éros. Parce que tout ça, Éros, c’est grâce à mon chien. Sa petite tête me manque. Ce matin j’ai passé le balai. Y’avait personne pour mettre sa tête dans mes tas de poussière.
J’avais dit à Éros que je ne voulais pas faire d’enfants avec lui. Mai j’y pense à nouveau.
]]>J’ai pas vu Éros aujourd’hui. J’espère qu’il passera encore ce soir. J’ai peur de lui proposer et qu’au final je ne me sente pas bien (pas à cause de lui). J’ai tellement envie de baiser avec lui. Vraiment j’ai envie. Mais, pas encore la force. Avec lui il faut être en forme pour baiser, haha !! ! Du coup je suis frustrée. Donc, énervée.
Hier il est passé vers 22:30. Il faisait sombre, j’avais mal au dos, de la fièvre. Mais ça fait toujours un bien fou de le voir. Qu’on baise ou pas.
J’aime tellement la relation qu’on a. C’est simple. C’est sain. C’est joyeux. C’est positif. C’est respectueux. C’est fragile parce que nouveau mais il y a quelque chose de très solide déjà. On peut se dire les choses. On peut parler de tout. C’est tellement différent de la relation que j’avais avec Pluie. Ok Pluie n’allait pas bien mais… Le comportement de ces deux hommes avec moi n’a RIEN à voir. C’est bon d’avoir un ami.
Lundi prochain Éros doit retourner au lycée. Ça va me faire bizarre de ne plus le savoir ici.
J’ai envie de baiser avec lui, putain.
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Éros n’est jamais malade donc il pouvait bien être porteur sain. Mais j’ai aussi vu ma famille la semaine dernière. Je rentre très souvent malade quand je vais chez mes parents. Ça m’encourage à y aller !!!
J’en ai mare de déballer mes symptômes. Pour faire court, ça va pas. Ça stagne. J’ai peur que ça empire. J’ai vu ma docteur ce midi par internet. Elle pense que c’est pas ça parce qu’il y a très peu de cas en ce moment. Bizarre comme argument. Ma maman est venue pour m’emmener faire le test. J’aurais la réponse demain. Ça fait chier si c’est ça.
Mon chien est mort il y a une semaine. Je crois que je réalise pas. C’est très bizarre. On verra ça quand je serai guérie. Je me sens déconnectée. Peut-être à cause de la fièvre.
J’ai dit à Éros que je ne voulais pas faire de bébé avec lui. J’estime que pour le moment c’est encore trop dangereux pour ma santé et celle du bébé. Pas à cause du covid/grippe mais de ma schizophrénie. Il l’a bien pris.
J’ai des preuves qu’Éros est un ange. Je sais pas si c’est un délire ou la réalité. Mais ça me plaît d’y croire. Pas le courage de développer mes preuves.
J’ai rencontré Éros vendredi de la semaine dernière. Dans la rue, juste en bas de chez moi. On a discuté et c’était simple. C’est moi qui lui ai demandé qu’on échange nos numéros. Puis on s’est revu tout les jours jusqu’à jeudi. On a couché ensemble pour la première fois lundi soir, chez lui. Et j’en revenais pas. C’est la première fois que j’avais un vrai plaisir physique avec un garçon. Après ça, on a baisé chaque fois qu’on s’est vu. Je me sens vraiment bien avec lui. Qu’il s’agisse de sexe ou de discussion. Il est tellement optimiste, c’est fou. La vie n’est pas forcément plus simple a ses yeux qu’aux miens, mais il a une sorte de confiance sereine qui me fait beaucoup de bien. Notre relation c’est amitié + sexe. Ça m’a perturbé au début. Je me suis attachée très vite à lui et j’ai réalisé qu’on allait, un jour, ne plus se voir. Ça m’a fait flipper. Mais ça va mieux. Et ça me convient comme relation. C’est léger, facile. S’il veut coucher avec une autre fille, qu’il le fasse ! On est là, on profite. Et on ne se prend pas la tête. Et c’est bon. C’est nouveau pour moi, donc c’est un peu perturbant. Mais en même temps j’ai toujours rêvé de ce genre de relation. Bien sûr j’espère que ça va durer. Au moins cet été. Mais si je ne suis pas la femme de sa vie, ok, ça me va!
Éros est plus jeune que moi. Il a 7 ans de moins que moi. Aussi 10 ans de moins que Pluie. Et pourtant, tout est meilleur avec Éros. Pluie était hyper égoïste malgré qu’il se croyait généreux. Éros s’inquiète tellement de mon plaisir. Il prend soin de moi. Il est bien plus sain que Pluie. Comment j’ai pu imaginer me marier avec Pluie, sérieusement ?!
Bon, ceci dit… Niveau folie, avec Éros, c’est pas mieux. Il veut un enfant. Dès qu’il trouve une fille avec qui le faire, il se lance. Moi les bébés, j’ai toujours cru que je ne voudrais pas en faire. Mais Éros m’a retourné la tête. J’y pense beaucoup. Ce qui me plaît dans le projet d’Éros c’est qu’il ne veut pas vivre en couple et tout ça. Avoir un enfant avec lui ne veut pas dire habiter avec lui. Ni même être dans une relation amoureuse exclusive. Ce serait de la coparentalité. Et ça, ça, ouais ça me plaît. Et tout semble si simple avec lui. C’est pas qu’il est inconscient. Il est juste confiant. Mais moi je suis la rabajoie de service dans l’histoire ! Haha ! Non mais en vrai, de mon côté il y a des trucs qui compliquent l’histoire. Déjà je suis schizophrène. Donc si je vais bien c’est cool. Si je vais mal… Bof. Pas cool pour le petit. Et aussi mes gènes ne sont pas top top… J’ai des problèmes de thyroïde qui risquent de compliquer la grossesse. Je fume. Et surtout, je ne suis pas encore en mesure de travailler, je dépend de l’AAH et c’est pas un revenu suffisant. Éros va travailler dès qu’il aura fini le lycée mais… La sécurité financière c’est important pour moi.
Éros pense qu’avoir un enfant pourrait être une très bonne chose pour moi. J’ai toujours vu ça sous l’angle opposé. Mais il compare ça avec mon chien. Genre ouais, c’était dur au début mais aujourd’hui ça m’apporte plein de bonnes choses. Comme lui par exemple. Je l’ai rencontré lors d’une balade avec mon loulou et c’est parce que, grâce à lui j’ai l’habitude de parler à des inconnus que j’ai parlé avec Éros.
Non, je sais bien que c’est pas une raison de faire un enfant. Mais bon, faire un enfant est de toute façon égoïste à la base. C’est pour dire qu’Éros m’a retourné le cerveau. Sans jamais me forcer.
Et si dans le fond je désirais être maman ?