Optima

Amour et sexe? Amour ou sexe ?

On va appeler mon ex "Pluie". Parce qu’il n’aime pas la pluie.
Donc, depuis ma relation avec Pluie, je me pose mille questions. Sur l’amour, sur le sexe, sur les deux qui s’entrecroisent.
Faire le sexe sans amour, oui ou non?
Ne faire du sexe qu’avec le grand amour, oui ou non?
Baiser souvent avec n’importe qui ou attendre, peut-être pour toujours ?
Ça fait des semaines que je me pose cette question. Je penche pour attendre le grand amour mais… J’hésite encore.
Déjà la bite. Ok, c’est sympa mais franchement… C’est pas si fou que ça. On peut s’en passer. J’ai été surprise par la raideur de ce truc en érection. Mais à choisir… Mon vagin préfère mes godes. Désolée. C’est normal ?
Enfin bref, le fait d’avoir enfin eu des relations avec un mec m’a permis de lever quelques doutes. Je n’exclue pas les hommes mais l’hypothèse de sortir avec une femme devient plus évidente. Ce qui m’excite c’est pas la bite. C’est le désir l’un pour l’autre en général. Alors un mec ou une meuf, aucune importance !
Par contre je trouve ça tellement impressionnant de draguer une femme. Il y a une voisine que j’aime bien. Et c’est pour cette raison que je n’aime pas la croiser. Je perd mes moyens et j’ai l’air… Soit débile, soit snob, je sais pas.
Les moments les plus intimes, les moments que j’ai préféré avec Pluie, c’était pas le sexe. C’était les confidences. Mon kiff c’est les idées, l’histoire, les émotions. Mais est ce que c’est vraiment ça que j’aime ou juste je n’ai pas connu les vraies joies du sexe ? Il est peut-être trop tôt pour le dire. En vrai, dans ce monde où le sexe est si important, je me sens pas normale de ne pas m’y intéresser "assez". En vrai j’aime ça. Mais… Je me tape des orgasmes de fou toute seule. Avec Pluie, rien. Du plaisir quand même un peu, mais pas d’orgasme. Et puis j’ai l’impression qu’il ne s’est préoccupé que de son plaisir à lui. Je ne sais pas à quel point je suis objective sur cette question. Mais c’est l’idée que j’ai. Il a été très prévenant la première fois, il ne voulait pas me faire mal. Mais ne pas vouloir faire mal et vouloir donner du plaisir...
Moi j’aimais bien le toucher. J’aimais bien le sentir excité. L’entendre jouir.
Ce que je kiffais aussi c’était de lui écrire des textes d’auto-fiction érotique. Je nous m’étais en scène, on était en voyage dans un autre pays, et on baisait. Ça ça me manque. Genre vraiment. J’en ai discuté avec un gars il a dit que c’était ma façon de faire du sexe sans risquer de décrocher (de "tomber", de perdre mes capacités comme avec Sesay et un peu avec Pluie). J’ai trouvé cette réflexion très pertinente. Et quand Pluie m’envoyait un message après avoir joui en ayant lu mon texte… C’était trop bien !

Mais est-ce que je suis pas ce genre de personne, incapable d’aimer de cette façon. De la façon Amour. Au point de vivre ensemble et tout. Je suis une connasse qui supporte personne. Pourtant j’aime bien les humains. L’Autre est hyper intéressant. Ça doit bien être moi le problème.
Oh.
Je disais à mon ex qu’il avait tout fait pour que je le rejette parcequ’il a toujours été rejeté dans sa vie et que c’est ce qu’il pense qu’il mérite. Héhé. Et si c’est de moi que je voulais parler et pas de lui ? Au final c’est quand même moi qui ai rompu. J’ai un putain de problème avec l’attachement. Ça c’est vrai. Il me semble que c’est lié à la peur de l’abandon non ? J’ai jamais été abandonnée... ? Ah, peut-être les déménagements ? Devoir quitter les amis, ses racines, ses repères, dont ses repères affectifs. Ouais bon, il faudrait penser à s’en remettre de ces déménagements !
Ah bordel, c’est compliqué. Ou c’est moi qui complique tout ? Je suis fatiguée d’habiter dans mon cerveau.

La journée n’a pas été top. Je réalise qu’on reproduit le même schéma que nos parents. Nos vies à mes frères, ma soeur et moi prennent des chemins différents. Et on se perd très lentement les uns les autres. Constat pas très plaisant. Pour autant je sais pas si j’ai envie de me battre pour arranger les choses...
J’ai un peu envie de déménager. Dans une autre ville. Repartir de zéro. Ça me passera. J’adore ma ville actuelle.
La météo était à chier, je n’ai pas passé beaucoup de temps avec mon chien dehors. J’ai quand même réussi à faire mes comptes, quelques exos de maths, la vaisselle et un peu de lecture.
Je suis anxieuse. Cette histoire de covid commence (seulement) à m’inquiéter. Mais bon, jusqu’ici tout va bien. Pour moi je veux dire.