Optima

heureux et suicidaire

J’ai relu mes textes publiés ici au mois de juillet de l’année dernière. Y’a eu du changement depuis ! Déjà, j’arrêtais pas de me plaindre d’être fatiguée. Ma parole, j’étais TOU JOURS fatiguée ! Ça m’arrive encore de l’être, mais franchement, c’est plus a ce point. C’est probablement du au fait que j’ai un traitement pour ma tyroide que j’avais pas a l’époque. Et aussi grâce a l’augmentation du Zoloft. Ça doit aider, bizarrement.
Lundi, j’ai fait un truc que j’aurais jamais fait l’an dernier. J’ai été chez l’opticien, genre toute seule. Sans ma mère ni personne. J’ai choisis mes prochaines montures toute seule quoi. J’m’en remet pas, haha ! L’opticien que j’ai eu été super sympa. Il me faisait penser a mon psy. C’était une bonne rencontre. J’avoue que je suis frustrée qu’il soit juste mon opticien et qu’il ne sera jamais plus que ça. J’aimerai bien avoir un ami comme lui. Enfin bon. Les lunettes devraient être prête le 2 août. J’ai trop hâte ! Et en même temps j’ai peur de les revoir et de me dire "hein ? J’avais vraiment choisis ça ? Mais elles sont moches, elles me vont pas du tout ces lunettes!" c’était le petite panique de ce matin, vers 6h. Mais je suis sure que ça va aller (enfin je m’en convainc!). J’ai hâte!! !

Bon en fait c’est trop bizarre. D’un sens. J’ai le sentiment que ça va, tranquille et tout. Et d’un autre coté… si on creuse un peu, y’a une meuf suicidaire qui habite là. Je pense encore au suicide. Je suis persuadée que j’en ai plus pour longtemps. Quelques années, pas vraiment plus. Alors je profite, comme une condamnée a mort. Tout est permis du coup. Acheter deux paires de lunettes plutôt qu’une ? Pas de soucis ! C’est sans doutes la dernière fois que j’en achète ! Je veux tester. Prendre des risques. Prendre des risques a en crever plutôt que de rester là a attendre. C’est pas la mort qui viendra me chercher sur mon lit de la dépression. C’est moi qui irait la chercher sur le dos de mon pur sang fougueux !
Du coup, c’est compliqué de se projeter. Envisager l’avenir, tout ça. Plus la peine de faire une formation ou de trouver un boulot (ou les deux!). Il suffit juste de trouver le bonheur pour mourir en paix. Mourir au TOP. Mais peut-on être a la fois heureux et suicidaire ? C’est ça le problème.
En tout cas, je me sens mortelle. Je sais que je vais mourir. Et ça fait du bien. Mais j’avoue que ça me fait me sentir un peu en décalage par rapport aux autres. Comme si j’avais une sorte de pouvoir, mais que personne pourrait me croire.

Dans le fond, comment je vais ?