Vide
Bon. Je n’ai pas bien réussie à parler mardi dernier. Ce que j’ai à dire est trop horrible pour être dit. Il m’a prescrit un nouveau médicament et augmenté l’antidépresseur. Je me sens démotivée. J’ai le courage et l’envie de rien. Si mon corps me le permettait je passerai mon temps à dormir.
Je ne suis pas prête à aller mieux. Tant que je vais mal je suis comme protégée. Quand j’irai mieux je devrais faire face à mes responsabilités. Alors je préfère aller mal.
Mon psychiatre m’a proposé un séjour en clinique. J’ai décliné. Envie de voir personne. Pas envie de faire des activités. De suivre une thérapie poussée.
Qu’on me laisse seule avec mes médocs sous ma couette !
Il y a deux semaines je devais partir avec mon copain en vacances. J’avais tout payé. Mais entre la dépression et l’agoraphobie j’ai tout annulé. Voilà. C’est ça m’a vie, avoir des projets qui n’aboutissent jamais.
J’ai fait le constat que ma vie n’a jamais été si peu productive. Avant je faisais de la photo, des vidéos, du modelage, de la peinture,... Je cuisinais, je prenais soin de moi et de mon environnement. Mais plus rien de tout ça maintenant. Ça me déprime d’être devenue si vide.
Je me sens grosse et moche. Inutile.
J’ai aidé mon copain pour certains trucs administratifs. Ça m’a fait du bien d’être utile pour lui. Et on a beaucoup discuté. Ça va mieux. Hier on a fait l’amour. C’était bien.