Tout. Rien. Je sais pas ce que c'est.
Aucune idée de par où commencer. Trop de choses dans la tête. Ma phobie des caravanes. Mon lien avec mon père. Ma cousine. Ma psychiatre. Mon psy. Ma situation. Rhm, ok, on va voir ce qu’on peut faire ce soir…
Tu sais, je crois que j’ai réagit… trop… trop… trop fort à l’histoire de ma cousine qui n’avait pas ses règles. Ça m’a vraiment atteins. Mon inquiétude était disproportionnée. Et je sais pourquoi.
1) parce que ça m’a rappelé ma propre première fois avec un mec. Et que… ben, ça aurait vraiment pu être mieux (cf le début de mon journal). Et surtout, j’aurais moi aussi pu tomber enceinte puisque je n’ai aucune contraception et que aha, on n’avait pas mis de capote.
2) parce que… tomber enceinte, vraiment, ce serait une des pires choses qui pourrait m’arriver dans la vie. C’est… j’sais pas si c’est vraiment une phobie mais tu vois, un truc dans ce goût là.
J’sais pas si je l’ai déjà dit mais j’ai envoyé un mail à mon psy à ce sujet. Un long mail pas super ordonné. Mais une bonne base pour qu’on en parle. Et donc, je le vois demain. Alors demain, j’aborde le grand sujet avec lui. J’ai un peu hâte, j’avoue. Et je me demande bien comment il va traiter la chose. Il a lui même pas d’enfants, je suppose que ce sera à mon avantage. Sauf si c’est un truc qu’il regrette, mais je pense pas. Dans ce mail, je lui dis que je ne veux pas d’enfants, ni de mon ventre, ni adoptés. Et je lui dit que c’est un problème pour moi d’avoir la machine pour en faire. Je lui ai dit que j’aurais préféré être un homme mais que je ne vis pas si mal dans mon corps de femme alors que je ne pense pas entamer une transition pour devenir un homme. En tout cas, pas maintenant. peut-être que j’en aurais besoin dans 5, 10 ans. Mais pas aujourd’hui. Sauf que, ouais, avoir la machine pour faire des gosses me fait flipper. Je déteste avoir mes règles, mais je suis toujours tellement heureuse de voir ce sang sortir de moi. Parce que ça veut dire que je ne suis pas enceinte. C’est con, parce que y’a aucune chances que je le sois, mais j’ai besoin de voir, de sentir ce sang couler. C’est pour ça que je met des serviettes hygiénique et pas des tampons ou une coupe menstruelle. Bon, j’ai pas été jusqu’à lui parler de mes règles, mais je le ferais sans soucis s’il le faut demain. Je suis le genre de meuf qui aime bien parler de ça. Et avec un mec, c’est fun. J’ai l’impression de connaitre un truc qu’il pourra jamais connaitre. Enfin, en attendant, moi, j’ai pas de pénis. Chacun son truc. Et je suppose que j’aimerais mieux avoir une bite. Mais comme j’en ai jamais eu… enfin bref.
J’espère que ça ira demain. Qu’il pourra… m’aider. Et qu’il ne va pas me dire "hey ! j’ai la solution ! vous n’avez qu’à prendre la pilule!!". Lol, no. Si je prend la pilule, j’ai toujours cette machine à bébé en moi. Et c’est ça le putain de problème!
J’en ai parlé avec ma psychiatre cet aprem, et c’est ce qu’elle m’a dit, d’aller voir un gynéco. C’était pas méchant de sa part, c’est logique qu’elle ai dit ça, je lui ai pas donné tout les éléments. Mon psy en aura bien plus qu’elle par exemple.
J’aimerai bien faire du sport. Ouais, je change de sujet. Mais je suis tellement pas sportive de base. De plus, je fume alors mon souffle n’est pas au top en ce moment. Mais se sentir épuisé et heureux à la fois, ça me tente.
Je me sens pas super bien. Heureusement, j’ai pas d’alcool chez moi. Je me serais bien fait une dépression du soir. Genre boire une bière dans mon bain. J’ai pas de bière, j’ai pas de baignoire. T’façon, je bois jamais. Un petit joint ? Ah non, je fume pas de ça non-plus. Bon, je fais quoi alors ? Je regarde un film ? Je lis ? écrire, ça va pas marcher comme je veux ce soir. J’y arrive pas pour ça. Oh ! Manger ! Ouais mais non, je vais trop culpabiliser après, et puis j’ai pas trop d’argent en ce moment donc molo.
Je vais essayer de faire un truc dans mon cahier noir. Un dessin ou un collage. Mais franchement, j’sais pas si je vais y arriver…