Petit frere n'habite plus ici.
Tout a l’heure, j’ai eu un coup de nostalgie. J’ai repensé a cette période où mon petit frère vivait prés de chez moi. Il n’était pas tout a coté. On devait prendre le tram, marcher un peu pour se voir. Mais genre en même pas une demi-heure, c’était possible. Il n’avait pas toujours un emplois du temps très chargé et on avait le temps de se voir. J’aimais tellement aller chez lui. On s’asseyait sur le rebord de sa fenêtre et on fumait en parlant de tout, de rien. On a eu une conversation super intéressante sur le tatouage une fois ici. Parfois on s’assayait sur son lit et on regardait un film. Ou alors je faisais sa vaisselle pendant qu’il travaillait sur ses cours.
Une fois, on a fumé. C’était après un rendez-vous avec mon psy auquel il avait participé. On avait rien prévu pour après le rendez-vous mais après justement, on n’avait pas envie de se quitter tout de suite. Alors on est allé chez lui. Il avait de quoi fumer et j’en avais envie. Alors on l’a fait. J’étais complètement défoncée ! On regardait un film (truc Marsupilami) et je ne comprenais rien ! Des fois il se tournait vers moi et me demandait : "t’as compris?". Et moi : "hein? ! Mais c’est qui lui? ! Et qu’est ce qu’ils font dans le sable?!". J’ai dormi chez lui ce soir là. La seule fois.
Une autre fois, je me suis fait larguée (par texto) chez lui. J’étais perdue. Je me suis assise par terre et il m’a tendu une bière. Puis il m’a emmené a la patinoire avec Paul.
Il m’a aussi accueilli chez lui quand… Après ma première fois lamentable. Il m’a proposé que je me douche et il m’a prêté un caleçon.
Je me souviens de son déménagement. Je n’ai pas porté grand chose. Peut-etre même rien. J’ai juste passé un coup d’aspi. Et puis j’ai fait la conversation. Et je l’ai soutenu. Nos parents s’engueulaient alors que… Mon frère était triste de partir. Deux ans de sa vie dans cet appart quand même ! Moi aussi j’étais triste qu’il parte. Avant de tout boucler, je l’ai pris dans mes bras. Il était content que je sois là. Qu’au moins une personne reconnaisse que c’était difficile pour lui.
Et puis il est partit.
Ça va faire… Deux ans ? Ça me manque. Je ne me rendais pas compte de la chance que j’avais de l’avoir si prés. Maintenant il vit a cinq heures de route en voiture d’ici. Six heures ?
Ça me manque tout ce temps qu’on passait ensemble sans faire grand chose, sans être pressé. Maintenant, a chaque fois qu’on se voit… Il est aussi avec les autres, ou avec sa copine, ou a une soirée… Je viens de temps en temps squatter son lit quand il fait de l’ordi. Mais y’a toujours sa copine ces derniers temps ! Elle est pas méchante mais bon… C’est… Elle est ce qu’elle est quoi.
C’est bizarre a dire, mais mon petit frère me manque.