Je viens de finir de lire mon journal de 2010-11.
On peut pas dire que j’ai une situation très facile aujourd’hui mais… C’est beaucoup mieux maintenant que ça ne l’étais en 2010-11. Je suis une boule de nerfs prête a exploser a cette époque. J’en veux a la terre entière.

En fait, je ne comprenais pas. Je ne comprenais pas ce qui m’arrivait, pourquoi j’étais comme ça.

En fait, après être revenue dans mon lycee après avoir quitté Tours… J’ai commencé a sécher les cours. De plus en plus. Jusqu’à refuser de partir de chez moi le matin.
Je suis restée environ un mois comme ça. En me disant chaque soir "demain, je vais en cours!". Mais en me réveillant le lendemain matin, terrorisée a l’idée de mettre un pied en classe.
Et en fait, je m’en rend compte maintenant, j’étais démunie face a ça. Et personne ne comprenais. Personne n’arrivait a m’aider.

Après un long mois d’absence au lycee, j’ai été admise en pedopsychiatrie, a une heure de route de chez mes parents.
J’en gardais pas un si mauvais souvenir, mais on se souvient bien que de ce qu’on veut. En fait, j’écris que c’est très dur. Et oui, c’est dur de vivre avec a coté de soi un gars qui a la trace de sa corde sur le cou, une ribambelle d’annorexiques (certaines on a peine 10 ans), une fille qui ne parle que de suicide, un gars qui veut juste fumer un joint,... Sans parler des infirmiers ! Il y en avait de très bons, mais certains… Ou plutôt certaines…
C’était dur, d’être sous surveillance 24h/24 pendant 5 jours.
Mais j’ai de bon souvenirs quand même. C’est dans l’adversité que les liens se créent aussi.

J’y suis restée 3 mois. C’était long. Vraiment long. Et pour quoi au final ? Pas grand chose du tout.

Je suis retounnée un peu en cours après ça, mais plus vraiment. Je n’ai pas fini l’année scolaire. Puis j’ai changée de lycee pour une troisième seconde. Mais je n’en suis pas encore là dans l’épopée de mes JI.
Ce qui me choque aussi dans ce journal, c’est que je suis inquiète pour mon poids. J’arrête pas de dire que je suis grosse, et je le pense vraiment a cette époque. Mais je suis très très bien en fait ! J’ai vingt kilos de plus qu’en 2010 aujourd’hui ! Pourquoi j’étais pas capable… De m’accepter, tout simplement ?

Je suis désolée d’être si présente ici ces derniers jours. Ça me gêne un peu, mais comme ça me fait du bien… Eh, je continue. Je suis d’humeur communicative plus que jamais!
J’ai l’impression qu’il se passe un truc… Je sais pas comment l’expliquer… Comme si je me réveillais. Pourquoi maintenant ? Je sais pas. J’en ai peut-être besoin avant de revoir N. ?