C'etait avant
Quand j’étais au lycee, ouais il fut un temps où je faisais quelque chose de ma vie, j’avais toujours dans mon sac un grand cahier qui n’avait rien a voir avec les cours. C’était pas un journal intime c’était… un cahier pour écrire diverse choses. Parfois des cours, parfois des lettres, parfois des gribouillages. Tant que j’avais ce cahier pour écrire et un stylo, j’avais tout ce qu’il me fallait.
Je bossais pas beaucoup (pas du tout?) au lycee. J’étais le genre de meuf dépressive qui regarde par la fenêtre. Bon, je faisais quand même super bien semblant de m’intéresser au cours, j’étais douée comme une anorexique qui vomit en cachette. Bon résultat, j’ai pas le bac.
Enfin bref. L’autre jour je m’emmerdais alors je suis montée dans ma chambre et je suis tombée sur ces cahiers. Y’en a trois. J’en ai rapidement relu un. Hahaha. Enfin non. Enfin si quand même. Mais… C’est tellement… dramatique ce que j’écrivais en 2010 ! "J’ouvre les yeux. Je photographie. A cause du manque de toi."
Attends mais. Je dirais sans doute la même chose de moi dans 7 ans. En tout cas si c’est l’amour qui me rend aussi melodramatique, je ne veux plus jamais tomber amoureuse de ma vie!
Sérieux pour moi a cette époque tout tournait autour de l’amour. Emily, Alban. Tom. J’avais un gros problème avec ça je pense bien.
Attends, je vais essayer de retrouver des phrases de merde que j’ai écrite au lycee.
"Je t’aime. Je t’aime un peu en fait. Mais je t’aime déjà ça de trop. Je t’aime peut-être. Peut-être pas comme il faut. Peut-être pas comme il se doit. Peut-être que je n’ose pas t’aimer. Finalement, je t’aime." Vachement sure d’elle la meuf. Tu l’aimes oui ou non? !
"Sans cesse ta voix s’infiltre dans mon corps. Sans cesse ton visage se percute dans mon coeur. Je suis victime. De toi. Sauf que c’est moi, c’est moi qui crée ce sentiment d’amour. Tu t’en éloigne, prudent, par peur peut-être. Tu as peur de ma confusion. Je t’aime et le problème est là." Par pitié, ne me dites pas que mon écriture est restée la même… pitié…
"Je perds mon souffle sans le tien. Ma raison sans la tienne. [...] Mourir de toi. Puisque tu ne me regarde même plus. Je t’aime parce que ça fait mal. Ça n’a d’intérêt que dans la douleur entre toi et moi. Pas vrai ? Tu joues de ma faiblesse pour oublier la tienne."
"Ta nuque, mon amour,
Vibrant comme les tambours
Au rythme de mon souffle.
Et sur mes mains tes moufles.
Mon amour, c’est ton souvenir
Qui vole tout mes rires.
L’odeur de ton corps,
Nos petits remords.
Te voilà mort."
Oh, y’a des dessins d’Emily…
Ouais ok, c’est bon, ça me saoule. En tout cas je suis bien contente de la personne que je suis devenue. Non-fumeuse depuis une semaine qui plus est :)
Je viens de relire ce texte avant de le publier. Dans le fond… j’ai peut-être pas changé tant que ça. Si ? Non ? Je pense quand même pouvoir prétendre que j’ai un peu plus d’assurance et de maturité. Au moins UN PEU PLUS.