Optima

Amours Amants

Le regard de Vincent.
La peau d’Alban.
L’odeur de N.
La main du Roumain
L’accent d’Emily.
Le poing de Tom.
Les épaules d’Eric.
Les cils de Bachir.
La voix de K.
La cicatrice d’Henri.
Les battements de coeur de Lionel.
Les cheveux de Sesay.
La barbe de Romain.

Le regard de Vincent a changé sur moi au cours des ans. Il était d’abord malicieux et tendre. Il a fini par devenir moqueur et froid. Vincent, c’était mon tout premier amoureux. Au collège. Il était timide et moi aussi. Il ne s’est rien vraiment passé. Puis au lycee ses amis se moquaient de moi. Il les a suivis, oubliant nos sourires de jeunes ados.

Alban est le premier jeune homme a m’avoir touché. Il est le premier que j’ai pu caresser, amoureusement. J’étais totalement dingue de lui. Dingue est le mot. Il m’a rendue folle. C’est parce que je l’ai aimé que je souhaite ne plus jamais tomber amoureuse.

N. était l’homme de ma vie. A l’époque ou je pensais que je serais obligée de me marier ou d’avoir des enfants, c’est lui que je voulais comme mari ou comme père pour mes enfants. Il ne s’est rien passé. Pas vraiment. Pas physiquement en tout cas. Il était beau et intelligent. Mais si mystérieux. Je mourrais sans avoir résolu cette énigme.

Le Roumain était mon premier flirt de rue. Mon seul flirt de vacances. Une attirance physique qui n’a pas été bien loin. On ne s’est même pas embrassé. Il ne parlait pas français et comprenait très mal l’anglais. Il avait l’air sympa.

Emily sautillait. Elle était comme un papillon au printemps. Elle était belle, délicate. Elle était intelligente, curieuse et attentionnee. Elle était gaie. Elle était triste. Elle était les émotions qui se confondent en une belle nuance de gris. Elle m’a prise au dépourvu. Alors c’est possible d’aimer une fille…

Tom était en colère. Tom était presque toujours défoncé. Tom était absent. Mais il comptait beaucoup pour moi. Comme un idéal de perfection tellement loin d’être parfait. Je voulais être proche de lui. Être comme lui. Mais il ne m’a jamais vraiment accueilli, trop occupé a rester dans son monde de merde si confortable. Je devais agir comme un reflet de lui même qu’il ne voulait surtout pas voir.

Il était là quand je sechais les cours. Je passais mon temps a l’observer tout en faisant semblant de travailler moi-même. Il était un peu plus vieux. Il était beaucoup plus intelligent. J’ai a peine échanger dix mots avec lui. Mais Eric était là, comme un livre qu’on aime avoir prés de soi.

Bachir est le premier homme a m’avoir embrassé. Il avait des cils incroyables. Long et recourbes. Il m’a rendu service. L’attraction entre nous était forte. C’était purement physique. Si je m’étais sentie prête, j’aurais pu coucher avec lui. Mais chaque chose en son temps.

Elle était la seule a savoir me parler a ce moment là de ma vie. La seule avec qui j’avais un contact. La seule qui m’ecoutait. Et comme elle était belle. Et comme elle était vraie. Et comme elle était là. Et comme j’avais peur… Mes sentiments ont pris le dessus. Malheureusement. Un mail d’amour de ma part. Un mail platonique de la sienne. Je ne suis jamais retournée en cours.

Intelligent. Très intelligent. Et manipulateur. Je me souviens de sa cicatrice, que j’ai aimer caressée du bout des doigts. Henri a profité de ma vulnérabilité de ce jour là. J’ai su partir a temps. Son odeur est restée collée a moi longtemps après que je l’ai quitté. Je voulais lui faire confiance, l’aimer peut-être. Mais je me sentais soumise. Soumise face a son intelligence. Face a son pouvoir. Face a ses techniques de manipulation.

J’ai senti le coeur de Lionel battre sous ma main. Je voulais tellement l’aimer. Il était si… mature. Si compréhensif vis a vis de ma situation. Et puis… il est partit. Il a refait surface. Pour repartir encore plus vite. Je lui ai demandé d’être "mon premier". Il ne l’a pas été.

C’est Sesay qui s’est chargé de ça. Un carnage. Il était mignon mais… autoritaire ? Intimidant ? J’ai perdue les pédales face a lui. Rien ne s’est passé comme prévu. Mais j’ai au moins appris deux trois choses. Il avait des sortes de dreads comme cheveux. Esthétique mais pas doux du tout.

Je n’ai jamais parlé avec Romain. Il est tellement sexy. En revanche, je ne pense pas qu’on s’entendrait lui et moi. Il semble venir d’un autre monde. Un monde ou les gens font des études, se marient, font des gosses et changent de voiture tout les cinq ans. J’ai aucune chance avec ce mec, alors ouais, je le regarde quand il passe devant chez moi.