Optima

Alban

Cher Alban,
Je n’oserais jamais te dire tout ça. En fait, c’est juste que je n’oserai pas reprendre contact avec toi. Tu dois avoir ta vie. Tes potes. Tes petites copines. Peut-être juste une. Ta copine. La bonne. Celle que tu cherchais depuis si longtemps. Tu as peut-être un travail. Ton chez toi.
Je t’imagine heureux. En tout cas, pas malheureux. J’espère en tout cas que ta vie est plus simple qu’elle n’a pu l’être.

J’ai des regrets quand je pense a toi. J’aurais tellement aimé qu’on soit ensemble. Même juste pour trois semaines. J’ai tellement rêvé que tu m’embrasse.
J’en voudrais toujours un peu a mes parents de ne pas m’avoir laissé dormir chez toi. Ou venir au ciné avec toi, Wendy et les autres.

Je regrette que tu ne m’ai pas dit les choses franchement. Que tu m’aimais ou au contraire, que ça n’irait pas plus loin. Moi non-plus je ne l’ai pas fait. Mais je crois que c’était clair, non ? Toute la ville était au courant que j’étais folle de toi.

Ça aurait peut-être été plus simple si… Tu sais, mes parents ne croient pas… que les ados peuvent être amoureux. Ils ne m’y ont jamais encouragé. Et pourtant, ça m’est tombé dessus. Comme ça, Paf ! J’avais juste envie… d’être avec toi. De parler de tout avec toi. D’être ta meilleure amie. D’être la bonne pour toi. D’être… avec toi, voilà !
Je me souviens très bien de notre rencontre. Grâce a Wendy. J’ai été tout de suite a l’aise avec toi.

Je me suis fait tellement de soucis pour toi au collège. A cause des drogues et de tout l’alcool que tu pouvais prendre. J’avais tellement peur qu’il t’arrive un truc de grave durant le weekend.
Je m’étais promis de ne jamais avoir d’enfant de toi. J’avais peur que le gamin soit handicapé a cause du shit et tout le reste. T’étais comme pourri de l’intérieur.

Mais j’ai eu ma chance. Je veux dire, tu m’as fait découvrir… le début du sexe. On ne se sera jamais embrassé. Mais au final, j’ai eu mieux. Ta main me caressant doucement la main, le bras. Avant de dormir, dans la pénombre de l’ancien studio de ma soeur. Putain, j’en reviens pas que tu ai passé deux nuits avec moi. Ok, y’avait les autres. Ma soeur, mon frère, un copain de ma soeur. Mais putain, t’étais là ! T’es venu ! Pour moi! ?

Mais dans le fond, j’étais qui pour toi ? De quelle manière tu m’as aimé ?
Et pourquoi c’était si foireux ? Genre perdu d’avance ?
Pourquoi on s’est accroché de la sorte ?

En tout cas… tu seras toujours… Alban. C’est devenu un concept pour moi ce mot, Alban. Alban…

J’espère que tu vas bien. Je suis là si un jour tu as besoin de parler, ou bien d’un toit où dormir pendant une nuit ou deux. On oublie pas son premier amour. Je t’oublierai pas. Même quand j’aurais rencontré le mec de mes rêves. T’es là pour toujours, Alban.
Prend soin de toi,
Je t’embrasse.