Optima

Maladie de la thyroide

Bon. Il s’est passé un truc quand même la semaine dernière. Jeudi 2 février 2017, chez l’endocrinologue. Il semblerait que j’ai vraiment un problème de thyroide. Genre pas un truc passager du a mon "traitement psychiatrique". Vu la taille de ma thyroide et les chiffres de ma TSH, il semblerait que ce soit plutôt une maladie auto-imune. Je met tout ça au conditionnel parce que je n’ai vu le médecin qu’une seule fois et ça a été plutôt rapide. Mais… y’a de très fortes chances pour que ce soit ça. Le médecin a dit que vu la grosseur de ma thyroide, j’avais des raisons de me sentir mal, haha ! Et ma mère a demandé (j’avais oublié de le faire) si ça pouvait jouer sur le cycle menstruel. Il a dit que oui. Donc mon petage de câble était peut-être bien hormonale ! Moi je lui ai demandé si j’aurais ce problème genre… toute la vie quoi. Et il a répondu que heh, oui, c’est fort probable !
Ce matin-là j’étais pas en super forme. On a vu l’assistante sociale avant de voir l’endocrino. J’avais pas envie de parler, je voulais juste rester dans mon lit ! J’ai même pleurer un peu dans le bureau de l’AS. Mais, l’endocrino… comment dire, il m’a fait bonne impression. J’avais pas peur de lui quoi. J’avais confiance ouaich. Bon, ok j’étais un peu intimidé, mais ça va. Et c’est super ça parce que je vais le revoir encore… pas mal de fois. Là je le revois dans deux mois environ (un peu moins maintenant) pour voir si mon état s’améliore. Je prend donc un médicament, le Levothyrox. Il faut le prendre le matin, a jeun, et donc, il ne faut pas manger tout de suite après.

Et le truc amusant dans tout ça, c’est que je suis la moins inquiète vis a vis de ce problème de santé. Genre quand j’en ai parlé a mon frère il était désolée pour moi et peut-être même inquiet ? C’est ma mère qui est la plus touchée de nous tous par cette maladie. Elle s’en tient responsable. Les maladies auto-imune, c’est un truc qu’on tient de son cote a elle. Ma tante a un truc assez grave (un truc trop compliqué a écrire ! Haha!) et ma soeur est diabétique de la même façon. L’endocrino a dit que j’avais du choper un microbe qui s’est transformé en maladie de la thyroide (je connais pas son nom pour l’instant et je vais pas faire de recherches sur internet. J’ai un bon médecin pour m’en parler il me semble). Donc ma mère s’en voulait. D’un sens je comprend, mais d’un autre… j’espère que cette culpabilité va vite lui passer parce que je ne lui en veux mais alors, pas du tout ! (Je lui ai dit).

Je vais peut-être regretter dans 1, 5, 15 ans ou plus ce que je vais écrire dans quelques secondes. Mais, d’un cote… je suis presque contente d’avoir une maladie de la sorte. Un truc qui se palpe, un truc qui se voit dans les prises de sang. C’est horrible a dire, mais je m’en réjoui presque. Enfin un truc de scientifique, de physique. Un truc qui se prouve (prise de sang). Je suis dépressive, agoraphobe et tout ça depuis tellement longtemps, et pourtant, je n’accepte pas cette maladie. Je me dis a moi-meme la pire chose qu’on pourrais me dire; "tu le fais exprès, c’est parce que tu fais pas d’efforts!". Aucune analyse scientifique ne prouve que je suis malade. Alors, j’ai du mal a accepter cette condition. C’est con, parce que l’acceptation, ça a du bon !
Depuis des années, je rêvais de me casser une jambe pour avoir un problème physique. Et là… ça y est, j’ai une maladie. Une vraie maladie (ne te meprend pas si t’es dépressif, c’est juste que c’est comme ça dans ma tête, donc je l’écris comme ça dans mon journal...). Un truc dont j’ai pas honte, un truc dont je vais pouvoir parler avec les gens, sans risquer de me prendre de mauvaise réflexion.

C’est pas non-plus hyper génial d’avoir ce truc. Ça reste une maladie. J’ai parfois mal aux jambes, je suis souvent fatiguée, des trucs du genre. Mais j’ai pas peur. C’est un problème hyper connu en 2017, pleins de gens en souffre (on en connaît dans notre entourage). Il existe un médicament. Si je dois me faire opérer, je le ferais. C’est chiant, mais c’est pas grave. Tant que j’ai mes yeux pour voir et mes mains pour écrire (et mes jambes pour marcher, et mes oreilles pour entendre et d’autres trucs auquel je pense pas), tout va bien. On peut vivre sans thyroide. C’est chiant, mais c’est pas graaaave.

Bon, par contre, j’imagine que ce serait une bonne chose que j’arrête de fumer pour de bon… (Sifflement de l’innocence, regard tourné vers le haut).

Du coup j’ai demandé a tout le monde (ou presque) si je pouvais toucher leur cou. Le premier que je touche, celui de mon frère. Et là, surprise ! c’est pas du tout comme moi. Genre lui c’est vide, et moi c’est plein (la tyroide gonflée). Ma soeur, c’est un peu moins flagrant, mon père ça ressemble un peu a mon frère et ma mère par contre, c’est plus comme moi (elle a aussi d’autres problèmes, c’est peut-être pas la thyroide mais...).
Je me trouvais particulièrement grosse au niveau du cou ces temps-ci bah… je sais pourquoi maintenant. A moins que ce ne soit vraiment que du gras, mais je ne pense pas.

Et du coup, comme je dois prendre le médicament (un de plus!) a jeun, je vais en profiter pour changer ma routine matinale. Quand j’ai su que je devrais prendre ce truc a jeun, ça m’a fait chier ! Mais j’ai vite trouvé du positif là-dedans. J’ai donc acheter le livre du Miracle Morning de Hal Elrod. Pour l’instant, ça me plaît. J’ai déjà fait sonner mon réveil a 7h15 ce matin. J’ai pris mon medoc, et j’ai lu. Je pense faire pareil demain.

Enfin voilà. J’crois que c’est quand même un truc super important dans ma vie. Ça méritait d’être écrit.