Optima

Histoire courte.

Aujourd’hui (ces derniers jours en fait), je pense beaucoup à… moi, si on peut dire ça comme ça. Je réalise que… je suis en pleine régression. Sur certains points, c’est vrai, je me suis améliorée. Par exemple, je parle avec beaucoup plus de facilité (merci Zoloft), limite je suis devenue bavarde. Mais d’un autre côté… quitter ma zone de confort (mon appart, chez mes parents, ma petite famille, le bureau de mon psy et à la limite la médiathèque) devient de plus en plus dur. Genre outch. Par exemple ça fait un moment que je dois prendre le tram pour aller en ville acheter tel café pour mon père et aussi un truc d’italien pour moi, mais… dans ma tête ça fait un court circuit, je sais pas comment l’expliquer c’est… je peux pas quoi.
Et donc, je pense aussi à… comment appeler ça… ma vie sociale, tout simplement ! Qui est réduite à ma famille. Ma "petite" famille, genre juste mes parents, mes frères et ma sœur et leurs copines/mari. Même mes cousins, mes oncles et tantes, mes grands-parents,... c’est compliqué.
Par exemple, N., qui voulait me revoir, c’était… c’est pas possible. Bref, je deviens vraiment asociale. Pourtant j’ai envie d’avoir des amis et tout mais… en même temps, non, surtout pas, c’est trop compliqué.

Enfin, je pensais à tout ça en mangeant, et je me suis souvenue d’un truc… amusant. Enfin moi, ça m’amuse.
Je sortais tout juste de chez moi pour me rendre à la médiathèque. Et là, un gars arrive en courant pour me parler. Je me dis "il cherche son chemin, et je vais pouvoir lui indiquer la route, formidable!" (oui j’aime assez bien indiquer la route aux gens, même si je suis pas particulièrement douée pour ça). En fait, pas du tout. Le gars était très charmant, il parlait… doucement, genre apaisé, et il me proposait qu’on aille boire un verre ensemble, un soir. Il était vraiment charmant, mais ce jour là j’étais sortie vraiment… pas trop bien habillée, pas maquillée, enfin je m’attendais pas du tout à devoir parler avec un inconnu qui me proposerait qu’on sorte… J’étais surprise. Vraiment. Limite à lui dire "nan mais arrêtes, tu m’as regardé?". Bon, le truc qui me gênait le plus, c’était le fait de devoir sortir un autre jour, devoir prendre le tram, devoir, ouais, nan, c’était trop pour moi. Il m’aurait demandé "on peut parler 5 minutes?" je lui aurait dit "ouais!". Mais là directe, on devait aller boire un verre ensemble. Ce qui incluait que je sois sociable et tout. Bon, j’ai tout de suite su que je n’en aurais pas été capable. Alors tout ce que j’ai trouvé à lui répondre c’est "bah… en fait… je suis assez asociale comme personne donc...". Et le mec n’a pas du tout insisté, il a repris sa route. Halala, si tout les dragueurs de rue étaient comme lui, je me serais déjà mariée 5 fois. Il était RESPECTUEUX quoi. Je crois que c’est la meilleure expérience que j’ai eu en drague de rue. J’avais… le champs libre. Ou alors ma réponse l’a complètement fait flipper, haha ! Mais sérieux, vu comment je me sens pas sociable en ce moment, je pourrais ressortir cette phrase aujourd’hui. "Bah en fait, je suis assez asociale comme personne." Oh ouais, mais les mecs collants dirait "quoi tu sors pas ? t’as pas d’amis ? Oh, mais c’est pas bon pour le moral ça. Viens, tu verras, ça va aller, on va s’amuser, ça va être tranquille. Il faut sortir ! La vie est belle!" -ta gueule-

Voilà, c’était la petite histoire du samedi soir :)

(je viens de voir un flash bleu… j’sais pas… je peux pas expliquer ce qui vient de se passer...)

Sinon j’ai un truc à ajouter à propos des tatouages, en fait, j’ai lu une phrase tout à l’heure du style "certains voient le tatouage comme une oeuvre d’art, d’autres comme un art de vivre". Et justement, pour moi, un tatouage est un oeuvre d’art, mais c’est aussi un art de vivre. Et si je prêtais mon corps à un tatoueur pour qu’il y encre son oeuvre… j’aurais l’impression que ce bout de peau ne serait plus totalement à moi...
Bref.
C’était censé être un petit écrit. Raté. Bon ça va, c’est pas un roman non plus... !